mardi 17 août 2010

Kiss you off

1.
Il y a cette ville déserte aux fondations baclées qui habite le creux de mon abdomen, entre chacun des os découverts par mon manque de graisse à cet endroit. Elle est grossière avec ses teintes noires et blanches et son esthétisme me rappelle celle des envolées graphiques de Stan Donwood.
Je l'ai toujours sentie là, enveloppée par quelques muscles rassurant, se consumant à l'infini tant avec mes désillusions liées à mon vieillissement prématuré qu'à la combustion d'idéaux juvéniles. L'attirance et la répulsion étant simultanées dans le cas de l'inconnu (ici moi-même), j'aimerais savoir si je suis chauvine de ma ville intérieure. Je pensais à ceux qui ne peuvent rester seuls, quand j'ai une ville grouillante de désastre uniquement à moi et je me disais que refuser la solitude c'est se refuser soi-même. La dépression de l'isolement laisse peu à peu apparaître la personne sans artifices ou influences et jamais ma ville n'a été mégalopole depuis cette retraite.


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